Demain, un monde du travail partagé avec des agents autonomes ?

Les avancées de l’IA sont fulgurantes. Il y a un an à peine, on découvrait l’IA générative. Aujourd’hui, un pas de plus dans l’avancée des technologies avec l’émergence des agents autonomes, qui sont une forme avancée d’IA capables d’analyser une situation au regard des objectifs fixés, de s’adapter pour proposer des nouvelles solutions et les exécuter sans intervention humaine. Les principaux éditeurs de logiciel tels SAP,  ServiceNow ou Salesforce proposent ainsi aujourd’hui leurs propres agents autonomes. La révolution vient de sa capacité à s’adapter en toute autonomie. Par exemple, pour coordonner une opération de maintenance, un agent autonome est en capacité de rechercher seul les informations techniques, vérifier la disponibilité des stocks et planifier les tâches en conséquence.

Une transformation en profondeur des organisations, des métiers et des compétences que les DRH doivent s’emparer rapidement.

Une nouvelle organisation du travail à penser

Les agents autonomes ne remplaceront pas les collaborateurs mais certaines tâches aujourd’hui gérés par ces derniers seront simplifiées et accompagnées par ces agents autonomes. Il est ainsi nécessaire de créer des environnements et une organisation du travail en intégrant ces technologies dans les processus opérationnels mais dans lequel l’humain reste au centre des décisions et des interactions, et les technologies au service des humains.

Le rôle stratégique des DRH et des Directions Learning dans l’accompagnement de ces transformations

  • Un besoin d’éthique et de régulation : ces technologies avancées soulèvent des questions en termes éthiques majeures qui doivent être encadrées par les DRH : par exemple, comment garantir la transparence des décisions prises par un algorithme ? comment éviter les biais dans les modèles d’apprentissage ? Jusqu’où peut aller la capacité de prise décision des agents autonomes ?
  • La transformation des compétences : Au-delà du développement des compétences en IA pour développer, entrainer ces technologies sur la base de cas d’usage métiers et gérer les données générées, les métiers vont également être fortement transformés avec un rôle accru en termes de conseil, de gestion des relations, de prise de décision stratégique et d’agilité.
  • Un accompagnement au changement nécessaire : derrière la mise en place d’agents autonomes, des questions sur le sens du travail peuvent se poser. Les DRH doivent jouer un rôle de catalyseurs dans cette révolution tant technologique que sociale et sociétale.

En conclusion il est nécessaire que les agents autonomes et l’IA en général ne soient pas portés que sous un angle technologique : c’est avant tout un choix stratégique de vision de l’entreprise, de son organisation du travail et de surtout de son organisation humaine. Un chantier auquel le DRH est parti prenante pour en faire un levier au service d’un développement durable de l’entreprise et des hommes qui la composent.

Autres actualités